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Cote d'Ivoire: Processus électoral - La participation des jeunes au cœur des débats

Cote d'Ivoire: Processus électoral - La participation des jeunes au cœur des débats

Dans le cadre de sa 11ème conférence des « Jeudis Libéraux » (une plate-forme d'échanges offerte aux jeunes), la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a organisé un panel autour du thème: « Intérêt ou désintérêt des jeunes pour les processus électoraux ? ». C'était le 12 novembre, au siège de cette fondation à Abidjan-Cocody (Danga).

Selon Sophie Konaté, chargée du Programme de cette organisation, l'objectif de cette conférence est d'ouvrir le débat et de dégager quelques pistes sur la participation des jeunes au processus électoral.

Car, après un record de taux de participation aux deux tours (84% et 81%) à l'élection présidentielle de 2010. On constate la montée du taux d'abstention et du vote blanc ou nul lors des scrutins.

« Pour les élections législatives de 2011, seulement 36,56% des inscrits ont pris part au scrutin. Il en est de même pour les élections locales de 2013: 44,03% pour l'élection du conseil régional et 36,44% pour l'élection municipale.

Aussi, la dernière élection présidentielle de 2015ont enregistré un taux de participation de 52,86% », a-t-elle souligné. «Sur 3 millions de nouveaux électeurs attendus lors de l'enrôlement c'est-à-dire les jeunes en âge de voter seulement 300.000 se sont faits enrôler, environ 10% ».

Mieux, « on assiste à un désintérêt des populations, notamment des jeunes qui représentent pourtant 77,7% de la population ivoirienne », a-t-elle soutenu.

C'est donc pour comprendre les causes de la baisse du niveau de taux de participation au vote et pour cerner les enjeux des différentes formes de participation des populations, notamment des jeunes aux processus électoraux que cette conférence a été organisée.

Les trois panélistes Dr Flan Moquet, politologue et directeur du Centre de recherche politique d'Abidjan, Eric-Aimé Semien, juriste et président de l'Observatoire ivoirien pour les droits de l'homme (Oidh) et Dr Christophe Kouamé, président de Citoyens et participation (Civis) sont unanimes que les jeunes s'intéressent de moins en moins au processus électoral.

Pour es spécialistes, plusieurs facteurs expliquent ce désintérêt des jeunes envers le jeu politique. Entre autres, les différentes crises survenues en Côte d'Ivoire (le boycott actif de 1995, le boycott de 2000 suite au rejet de candidatures de certains candidats et la crise post-électorale de 2010),le manque de maturité politique des acteurs, le manque d'informations sur la politique, l'analphabétisme des populations, le manque de repère, le manque de cohérence des projets politiques, l'insuffisance d'anticipation stratégique des gouvernants, la démagogie participative, ... .

Ils ont toutefois invité les jeunes à rester fidèles à leur responsabilité historique en prenant une part active dans les élections car, parleur nombre (77%),ils sont capables de déterminer l'avenir de la Côte d'Ivoire et par conséquent impacter leur propre avenir.

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