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Processus électoral: Les jeunes invités à prendre une part active

Processus électoral: Les jeunes invités à prendre une part active

A en croire Dr Flan, la jeunesse occupe une place importante dans le corps électoral. « C’est la charnière principale. On peut la comparer à ce qu’on appelle en géopolitique, le “pivot stratégique“. Car, celui qui contrôle la jeunesse gagne les élections », a-t-il dit.

Processus électoral: Les jeunes  invités à prendre une part active

« Les jeunes doivent prendre une part active dans ces élections qui arrivent avant, pendant et après, tout en renonçant à la violence », a déclaré Dr Flan Moquet César, politologue, directeur du Centre de recherche politique d’Abidjan (Crpa). C’était à l’occasion de la 10è conférence des « Jeudis Libéraux » (un cadre d’échanges)  organisée par la Fondation Friedrich Naumann, le 8 octobre, à la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’ouest  (Cerao) d’Abidjan-Cocody (II Plateaux), autour du thème: « L’implication de la jeunesse dans le processus électoral ».

Pour lui, c’est la seule façon d’amener les politiciens à la prise en compte de leurs préoccupations.

A en croire Dr Flan, la jeunesse occupe une place importante dans le corps électoral. « C’est la charnière principale. On peut la comparer à ce qu’on appelle en géopolitique, le “pivot stratégique“. Car, celui qui contrôle la jeunesse gagne les élections », a-t-il dit.

Justifiant sa position, le conférencier a indiqué que selon le Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph 2015),  plus de la moitié de la population a moins de 20 ans (77,3%) et un peu plus de trois personnes sur quatre ont moins de 35 ans et les jeunes entre15 et 34 ans constituent 35,5% de la population totale.  Aussi, sur une  population électorale  de 6 300 132 personnes,près de la moitié est constituée par les jeunes dont l’âge oscille entre 18 et 35 ans. « Pour certains observateurs, la jeunesse est  la clé  des élections de 2015 », dira-t-il.

Selon lui, la jeunesse ivoirienne a été éprouvée par une décennie de crise. Conséquence,le chômage des jeunes de moins de 35 ans est aujourd’hui estimé à au moins 25%. « Sur une population majoritairement analphabète estimée à 51%,  près du  ¼ est jeune », selon les chiffres de l’Unesco.

La jeunesse est aussi moins formée à l’idéologie du parti qu’à la personne  du leader du parti.  « Ce sont autant de situations qui la laissent vindicative (les jeunes sont prêts à s’empoigner sur les réseaux sociaux) et la rendent vulnérable à toute sollicitation politicienne », confie le politologue.

C’est à juste titre qu’il a invité cette dernière à prendre une part active dans ces élections avant, pendant et après le scrutin.

Avant  les élections, les jeunes doivent militer à leur prise en compte dans le cadre juridique de celles-ci pour être représenter au sein de l’organe en charge, pour une inscription massive des jeunes sur la liste électorale et la liste des candidats.

Pendant cette période électorale, ils doivent organiser des débats sains en ligne sur le programme des candidats, faire une sensibilisation à l’éducation civique et électorale, participer massivement au vote. Ils doivent également éviter d’être du “bétail électoral“ mais, peuvent  être toutefois de la main d’œuvre exploitable  (agents de bureaux de vote, observateurs électoraux, représentants de partis politiques), tout en évitant d’être infantilisés. Ils peuvent apporter assistance aux personnes vulnérables (les personnes âgées, handicapées).

Après le scrutin, ils doivent respecter le résultat des urnes en évitant d’être instrumentalisés.

Eugène YAO
eugene.yao@fratmat.info

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